Déclaration de la Ligue canadienne de football à propos de la santé et de la sécurité des joueurs
TORONTO – Aujourd’hui, la Ligue canadienne de football (LCF) a annoncé qu’un huitième officiel dont la seule responsabilité sera de surveiller les coups portés à la tête ou au cou d'un quart-arrière, l'un des joueurs les plus vulnérables sur le terrain, sera ajouté pour les finales de l’Est et de l’Ouest de ce dimanche et lors de la 106e Coupe Grey, présentée par Shaw.
Ce changement survient après qu’un coup asséné au-delà de la hauteur permise au quart-arrière des Roughriders de la Saskatchewan Brandon Bridge, un geste conforme au standard établi de rudesse contre le passeur, n'ait pas été puni lors de la demi-finale de l'Ouest la fin de semaine dernière. La vidéo captée par une caméra portée par l'arbitre en chef a révélé que la vue de ce dernier avait été obstruée par un autre joueur.
« Il est très important que ce type de jeu potentiellement dangereux soit pénalisé sur le terrain, en plus d’être soumis à des mesures disciplinaires supplémentaires, le cas échéant. Non seulement c’est important pour l’intégrité du sport, mais ça peut aussi être dissuasif », a déclaré le commissaire de la LCF Randy Ambrosie.
« C’est la raison pour laquelle nous ajoutons un nouvel officiel qui aura un mandat strict, limité et bien défini, à nos équipes d’arbitrage. Aucun système n'est à l'abri des pannes et aucun être humain n’est parfait. Et rien de ce que nous faisons en matière de sécurité des joueurs ne doit être considéré comme LA solution ultime. Notre approche doit évoluer constamment. Mais nous croyons que c'est un pas en avant. Nous continuerons de chercher des moyens de pénaliser les jeux dangereux et, mieux encore, de les prévenir. »
La décision d'agir a été prise après que la question de la sécurité du quart-arrière ait été discutée cette semaine avec les neuf clubs de la LCF. Cette proposition a été présentée, hier, aux quatre clubs toujours en lice pour le prix ultime du football professionnel canadien, la coupe Grey.
« Je tiens à remercier les clubs pour leur contribution et leurs conseils. Je tiens tout particulièrement à reconnaître le point de vue de ceux qui croient qu’un changement au milieu des éliminatoires comporte des risques importants », a déclaré Ambrosie.
« Je comprends et même sympathise dans une large mesure avec cette position. Apporter des changements à ce stade-ci de la saison est une autre variable que les entraîneurs, les joueurs, et même les officiels, alors que tous sont sous pression à ce moment critique de l'année, doivent prendre en compte. Mais nous en sommes finalement arrivés à la conclusion que cette étape était nécessaire pour le moment. Au fil des ans, nous avons beaucoup fait pour protéger les quarts-arrières, dont des modifications aux règlements. Cette année, nous avons augmenté les amendes et même imposé des suspensions. Nous avons peaufiné nos protocoles d'arbitrage pour assigner aux juges de mêlée, en plus des arbitres en chef, la responsabilité de décerner des pénalités pour les coups portés au-delà de la hauteur permise aux dépens des quarts. Mais il est clair que nous devons faire plus. »
Si le huitième officiel voit un coup porté à la tête ou au cou du quart-arrière qui n'a pas encore été signalé, il en informera l'arbitre en chef, qui pourra alors imposer une pénalité pour avoir rudoyé le passeur. Le huitième officiel n'aura aucune autre responsabilité et ne pourra ni suggérer ni imposer de pénalité pour d'autres infractions. Le rôle du huitième officiel sera rempli par une personne expérimentée en tant qu’arbitre en chef.
« Après la Coupe Grey, nous évaluerons ce changement dans le cadre d'un audit complet de ce que nous faisons et de ce qui pourrait être fait de plus pour protéger les quarts-arrières et améliorer la santé et la sécurité de tous nos joueurs », a déclaré Ambrosie.
« L'ajout d'un huitième officiel pourrait s'avérer être une étape intérimaire. Cela pourrait faire partie d'un ensemble plus vaste de réformes, qui pourrait inclure des modifications quant au mandat du centre des reprises vidéo. Le tout sera déterminé par un processus qui inclura l'Association des joueurs de la LCF, notre comité des règlements, nos dirigeants et nos gouverneurs. Le processus visant à améliorer la santé et la sécurité des joueurs est très important pour nous et il est en évolution constante. »