Miser sur nos forces : Les changements à notre sport mettront l’accent sur l’immense terrain de la LCF, sur d’excitants retours de botté et sur des pointages élevés
« L’analyse de produit la plus complète et la plus collaborative jamais réalisée » par la Ligue canadienne de football conduit à d’importants changements aux règlements
« Nous continuerons de travailler ensemble pour bâtir le football le plus divertissant, le plus excitant et le plus rapide de la planète » - Randy Ambrosie, commissaire de la LCF
TORONTO (27 avril 2022) – Aujourd’hui, la Ligue canadienne de football (LCF) a dévoilé une série de changements visant à tirer profit des plus grandes forces de son sport : un grand terrain, d’excitants retours de botté et des pointages élevés.
« L’analyse de notre produit la plus complète et la plus collaborative de notre histoire nous a menés ici : la prochaine étape de notre mission visant à rendre notre football le plus divertissant, le plus excitant et le plus rapide possible », a indiqué Randy Ambrosie, le commissaire de la LCF.
Le processus a commencé par un vaste sondage auprès des partisans et comprenait des têtes dirigeantes – autant du côté des opérations commerciales que des opérations football – de chacun des neuf clubs de la LCF ainsi que des représentants de l'Association des joueurs de la LCF (AJLCF). Le processus a produit un certain nombre de propositions qui ont été approuvées cette semaine par le conseil des gouverneurs de la Ligue.
Voici quelques-uns des principaux changements ainsi que la justification de chacun d’entre eux :
Changement : Les traits hachurés sur les terrains de la LCF seront positionnés plus près du centre du terrain. Chacun sera situé à 28 verges de la ligne de côté la plus près, plutôt qu’à 24 verges. Par conséquent, ils seront distancés de neuf verges l’un de l’autre plutôt que de 17 verges.
« Placer le ballon plus au centre du terrain encouragera les équipes à utiliser l’ensemble du terrain et leur livre de jeux en entier », a expliqué Ambrosie.
« Les têtes dirigeantes de nos opérations football nous ont mentionné que l’emplacement actuel de nos traits hachurés avait trop souvent pour effet d’éliminer le 12e joueur sur le terrain – le receveur du côté large –, puisqu’une passe lancée vers lui était considérée comme étant trop risquée. Et cette situation, à son tour, diluait l'impact de notre immense terrain, qui est peut-être l’une des caractéristiques les plus uniques du football canadien. »
Le football canadien met en vedette 12 joueurs de chaque côté du ballon, et son terrain – 110 verges de long, 60 verges de large et des zones des buts de 20 verges – mesure 87 750 pieds carrés. Le football américain met en vedette 11 joueurs de chaque côté du ballon, et son terrain – 100 verges de long, 50 verges de large et des zones des buts de 10 verges – mesure 57 564 pieds carrés. Si les défenses de la LCF doivent protéger l'ensemble du terrain et faire attention à chaque joueur en attaque, il y a beaucoup d'espace libre potentiel dont peuvent profiter les unités offensives : environ 7313 pieds carrés par joueur au Canada, comparativement à 5233 pieds carrés par joueur aux États-Unis.
Changement : Les attaques auront moins de terrain à parcourir. Après un placement ou un simple, les séries offensives s’amorceront à la ligne de 40 verges, plutôt qu’à la ligne de 35 verges. Les équipes effectuant un botté d’envoi – peu importe quand – le feront à partir de la ligne de 30 verges plutôt qu’à partir de la ligne de 35 verges. La seule exception sont les bottés d’envoi à la suite d’un touché de sûreté, qui se feront à partir de la ligne de 20 verges plutôt qu’à partir de la ligne de 25 verges.
« Ce changement devrait donner de meilleures positions sur le terrain pour le début de séries offensives, ce devrait donner droit à des pointages plus élevés et à des séquences en attaque à plus soutenues, ce qui améliore en général le déroulement d’un match », a expliqué Ambrosie.
« Nous savons que les attaques amorçant des séries offensives dans l'ombre de leurs propres poteaux des buts sont habituellement plus conservatrices dans leur jeu, tandis qu'une bonne position sur le terrain donne plus d'options aux unités offensives. De plus, reculer de cinq verges le botté d'envoi après un touché de sûreté pourrait décourager certains entraîneurs de concéder un touché de sûreté afin de protéger le positionnement de leur équipe sur le terrain. Le fait qu'un joueur se mette à genoux dans la zone des buts peut être perçu comme stratégique, mais c'est tout sauf excitant à regarder. »
Changement : Les stratégies visant à limiter les opportunités de retourner des bottés seront sanctionnées plus sévèrement. Toutes les pénalités pour non-respect de l’immunité – qui surviennent lorsque le joueur d’une équipe ayant effectué un botté se retrouve dans un rayon de cinq verges d’un adversaire prenant possession du ballon afin de le retourner – seront de 15 verges. Précédemment, une pénalité de 15 verges pour non-respect de l’immunité n’était imposée que si le spécialiste des retours de botté captait le ballon dans les airs – la pénalité était de cinq verges si le ballon faisait d’abord un bond au sol. De plus, un dégagement qui sort en touche avant d’avoir atteint la ligne de 15 verges de l’adversaire se verra décerner une pénalité – contrairement à un dégagement sortant en touche avant d’avoir atteint la ligne de 20 verges de l’adversaire.
« Nos entraîneurs, nos directeurs généraux et nos présidents d'équipe ont tous convenu que le retour de botté est une partie excitante et essentielle du football canadien », a confié Ambrosie.
« Lorsque des équipes commettent délibérément une infraction pour empêcher tout retour, ça rend notre sport moins excitant et ça crée un arrêt de jeu pendant que la pénalité est infligée. Nous voulions remédier à cette situation. »
Certains des changements sont marginaux, a-t-il reconnu, mais Ambrosie a déclaré que cela permettra à la Ligue de surveiller les résultats et d'envisager d'autres changements à l'avenir, s'ils sont nécessaires ou jugés bénéfiques.
« Je tiens à remercier Greg Dick, notre chef des opérations football, et Darren Hackwood, notre vice-président associé à l’arbitrage, pour avoir mené un processus très approfondi et efficace. Je souhaite aussi remercier nos entraîneurs, nos directeurs généraux et nos présidents pour leur contribution exceptionnelle, nos gouverneurs pour leur soutien, et nos partisans pour avoir partagé leurs points de vue dans notre étude de marché et lors de mon périple aux quatre coins du pays. Enfin, je remercie nos joueurs, qui ont participé au processus par le biais de leur association. »
Parmi les autres changements, on retrouve :
Changement : Deux quarts-arrière pourront se retrouver sur le terrain en même temps, pourvu que toutes les règles concernant les ratios soient respectées, ce qui permettra d’employer des stratégies encore plus créatives.
Changement : Un « coordonnateur aux communications » du département de l’arbitrage, connecté aux officiels sur le terrain via un casque d’écoute, sera ajouté au banc de chaque équipe. Cela permettra un partage d’information avec les entraîneurs sans obliger l'arbitre de s'approcher des lignes de côté, améliorant ainsi le déroulement d’un match. Cela permettra également aux entraîneurs d’aviser plus facilement les officiels de leurs intentions de prendre un temps d’arrêt ou de contester une décision.
Changement : Pour également améliorer le déroulement d’un match, une pénalité se produisant à la fin du premier ou du troisième quart sera décernée au début du quart suivant, plutôt que de prolonger le quart. L'équipe qui n’a pas été prise en défaut pourrait toujours insister pour que la pénalité soit infligée à la fin du premier ou du troisième quart si elle possède un avantage clair, comme vouloir garder le vent derrière elle pour un botté crucial.
Changement : Les circonstances dans lesquelles le centre des reprises vidéo sera autorisé à aider les officiels sur le terrain – sans qu’il y ait contestation de la part d'un entraîneur ou que les officiels aient à se regrouper sur le terrain – seront étendues pour inclure les décisions de possession, les décisions de limites du terrain et les règles administratives telles qu'une formation sans ailier ou des receveurs inadmissibles. Ce changement vise à permettre au centre des reprises vidéo de modifier une décision avant la contestation d’un entraîneur lorsque le résultat évident est connu, améliorant ainsi le déroulement d’un match. Ces décisions seront communiquées via casque d’écoute et sans arrêter le jeu.
Changement : Création d'une nouvelle pénalité pour conduite répréhensible pour les quarts-arrière qui font semblant d'amorcer une glissade – et de mettre fin à un jeu – tout en portant le ballon. Le ballon serait replacé là où la feinte de glissade s'est produite. La sécurité de tous les quarts-arrière est compromise lorsque des mesures visant à les protéger sont plutôt utilisées pour obtenir un avantage.
Changement : Expulsion automatique de tout joueur coupable de deux pénalités pour rudesse excessive ou de deux pénalités pour conduite répréhensible (ou d’une combinaison de deux pénalités de rudesse excessive ou de conduite répréhensible) pour des infractions qui se produisent après un jeu. Cela découragera le type de conduite qui peut menacer la sécurité des joueurs et perturber le déroulement d’un match.
« Avec l'ouverture des camps d'entraînement dans trois semaines, nous nous attendons à une saison complète d’excellent football de la LCF », a mentionné Ambrosie.
« Tout au long de l'année, nous mesurerons l'impact de ces changements afin de déterminer s’ils rendent notre sport plus divertissant, plus excitant et plus rapide. Nous avons de grands partisans, et nous en voulons plus. Nous avons de grands joueurs et nous voulons démontrer leurs incroyables aptitudes. Déployer excellent produit sur le terrain est une première étape, alors que nous travaillons ensemble pour faire croître notre ligue. »
Olivier Poulin
Guillaume Tremblay-St-Gelais